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Une hausse des tarifs de ski de fond qui suscite la grogne
Radio-Canada
La hausse des tarifs pour pratiquer le ski de fond au parc national de la Mauricie suscite de la déception, de l’incompréhension et même de la frustration. Il faut dire que la hausse est tout de même impressionnante, elle est de 167 %.
À compter du premier janvier, le billet pour la journée qui coûte actuellement 10,25 $ va coûter 18 $. Le laissez-passer annuel qui coûte 51.25 $ va dorénavant en coûter 136.75 $. C’est plus que le double. Aller faire du ski de fond dans un parc provincial de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) coûte encore plus cher : 22 $ pour la journée et 220 $ pour la saison.
Pour les amateurs de la région, c'est trop. Plusieurs estiment que la hausse aurait pu être étalée sur plusieurs années, surtout dans le contexte économique actuel. Le président du club Skimau de Shawinigan, Jean-Marc Poulin a été surpris de cette hausse subite qui a été annoncée sans aucun avertissement. Il croit que certains amateurs vont tout simplement abandonner le parc national. À première vue comme ça, compte tenu qu’il y a d’autres centres de ski de fond autour du parc de la Mauricie, comme le CMB et le Baluchon, on s’attend à ce que les gens s’intéressent à d’autres centres de ski de fond, surtout que leurs prix sont concurrentiels, vraiment.
Benoît-Hugo St-Pierre, directeur du développement des affaires chez M361, trouve ça dommage pour plusieurs familles. Les gens se sont équipés en famille, ont mis leur budget là-dedans, c’est clair que si avec l’inflation en plus, si les coûts sont élevés bien, il va y avoir des équipements de ski de fond à vendre.
Parcs Canada fait valoir que cette hausse a été décidée dans le but d’harmoniser ses tarifs avec les autres sites de Parcs Canada. Les tarifs pour les marcheurs, ceux qui font de la raquette, vont demeurer presque inchangés note Geneviève Caron, directrice Mauricie et Ouest du Québec chez Parcs Canada. On vise à préserver justement cette accessibilité-là à nos sites pour faire diverses activités. C’est uniquement les activités qu’on juge facultatives et qui engendrent des coûts supplémentaires pour l’organisation, l’entretien.
Pour le directeur général de Ski de fond Québec, Claude-Alexandre Carpentier, c'est tout simplement inacceptable. Je pense qu’avec cette hausse faramineuse, ils sont complètement à côté de la plaque.
Il allègue que la mission première des parcs nationaux est d’être accessible à tous. Il fait valoir que le ski de fond est un sport populaire et qu’il est pratiqué par toutes les tranches de la population. Une augmentation substantielle des tarifs, ça répond peut-être à un équilibre financier de la part des parcs nationaux, mais ça ne rencontre absolument pas les visées d’un parc national.
« Qu’on s’en souvienne pendant la pandémie qu’on ne pouvait pratiquement rien faire, les Québécois comme les autres Canadiens ont redécouvert les joies de l’hiver. De jouer dehors, ça nous a permis de garder une santé mentale et physique, puis on dirait qu’on oublie vite. »
Il presse les gouvernements à adopter une politique nationale sur le plein air. Tout le monde le sait, bouger c’est la santé. Promouvoir le plein air à meilleur coût, c’est économiquement rentable, et ça fait diminuer, ne l’oublions pas, les coûts de la santé.