Une forteresse grecque datant de 2100 ans découverte en Israël
Radio-Canada
Des archéologues israéliens ont dévoilé mardi les décombres d’une ancienne structure fortifiée grecque datant d’environ 2100 ans, « détruite » lors de la révolte des Maccabées, rébellion juive en Judée contre la dynastie des Séleucides.
Des travaux d’excavation ont permis de dégager une structure de 15 m sur 15 m, aux murs en pierre de moins de 3 m de hauteur, ceinture d’un bâtiment d’environ 5 m de haut et divisé en sept pièces, a indiqué l’Autorité israélienne des Antiquités.
Les archéologues ont découvert sur place des armes, des poutres en bois calcinées et des dizaines de pièces de monnaie anciennes, sur ce même site situé sur une colline dans la forêt de Lachish, à une soixantaine de kilomètres au sud de Jérusalem.
Il semble que nous ayons découvert un édifice qui faisait partie d’une ligne de fortifications créées par les commandants de l’armée grecque, afin de protéger la grande ville grecque de Maresha d’une offensive des Hasmonéens, dynasties de Judée, ont indiqué les directeurs des fouilles dans un communiqué conjoint.
Toutefois, les découvertes sur le site montrent que la défense des Séleucides (dynastie grecque régnant alors sur une vaste portion du Moyen-Orient) n’a pas été un succès. L’édifice a été brûlé et détruit par les Hasmonéens, ajoutent-ils.
Ces éléments montrent des preuves tangibles des histoires de Hanoukka, font-ils valoir, l’une des plus importantes fêtes juives célébrées cette année à partir du 28 novembre.
La révolte des Maccabées a mené à la prise de Jérusalem, au rétablissement du culte juif au Temple de Jérusalem et de la dynastie des Hasmonéens qui gouverna la Judée jusqu’à environ 40 av. J. -C.
Or, le retour au rituel juif à l’intérieur du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme, est justement commémoré par la fête juive de Hanoukka.
Les recherches archéologiques restent un sujet sensible en Israël et dans les Territoires palestiniens, où les résultats de travaux sont parfois utilisés par des associations ou des partis pour asseoir leurs revendications sur des lieux de mémoire, des terres disputées ou des récits anciens.