
Une figure locale du patrimoine en faveur de rendre la rue Wellington piétonne
Radio-Canada
Une autre voix s’ajoute à celles de plusieurs élus d’Ottawa qui souhaitent qu’une portion de la rue Wellington devienne piétonnière. Le président de la Société d’histoire de l’Outaouais (SHO) juge l’idée « excellente » pour faire découvrir le patrimoine de ce secteur.
Le blocage du centre-ville, et notamment de la colline du Parlement, à Ottawa, par les camionneurs pendant plus de trois semaines, a donné des idées. Plusieurs conseillers municipaux prônent la piétonnisation du secteur de la rue Wellington où se trouve notamment le parlement. Une idée appuyée par le député fédéral de Hull-Aylmer, Greg Fergus, qui dit avoir été convaincu par l’ancien chef de la police d'Ottawa et actuel sénateur Vern White.
Mardi, c’est une autre figure de la région qui se prononce en faveur de ce projet. En entrevue à l’émission Les Matins d’ici, le président de la Société d'histoire de l'OutaouaisSHO, Michel Prévost, se montre très enthousiaste.
Ce serait une excellente idée! En fait, ce serait une façon pour les Ottaviens, pour les gens de la région, de se réapproprier la rue Wellington. Mais je pense aussi aux touristes, parce que quand on passe en voiture ou en autobus, on n’a pas le temps d’observer les bâtiments patrimoniaux et la richesse de la rue Wellington. On regarde toujours du côté nord où on a les beaux édifices du parlement, souligne-t-il.
Mais Ottawa a davantage à offrir, poursuit M. Prévost qui rappelle qu’Ottawa est l’une des trois capitales néogothiques au monde, avec Budapest, en Hongrie, et Pretoria, en Afrique du Sud.
On ne réalise pas que de l’autre côté, du côté sud, il y a de magnifiques bâtiments patrimoniaux. Et si on le faisait à pied ou en vélo, on aurait le temps d’observer tout ce patrimoine architectural. Il y a de tous les styles!
« Je vois un très très grand avantage à ce que cette rue-là devienne piétonne. »
L’ancien archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, fin connaisseur du patrimoine des deux côtés de la rivière des Outaouais, explique qu’avant qu’Ottawa devienne la capitale, on se promenait beaucoup à pied ou à cheval sur la rue Wellington.
On était dans la Haute-Ville, c’était un quartier pour l’élite anglophone écossaise, alors que la Basse-Ville, c’était plus pour les Irlandais et les francophones. C’est pour ça qu’on a construit d’aussi beaux édifices patrimoniaux qui ont survécu au fil du temps.