Une femme se heurte à un manque de médecins à l’urgence de Fredericton
Radio-Canada
Berthe Landry, 75 ans, a été hospitalisée du 12 au 21 septembre à l’hôpital Dr Everett Chalmers à Fredericton. Elle souffrait d’une bronchite aiguë avec infection. De retour chez elle le 21, la situation s’est aggravée, et le 24 septembre, elle a été conduite de nouveau à l’hôpital en ambulance.
Sur place, Berthe Landry a attendu deux heures dans la salle d’attente, sans voir de médecin. Son mari, Patrick Landry, décrit la situation : Elle avait de la misère à sortir son oxygène et de recevoir son oxygène. On a pas amené l’oxygène, on a juste mis un moniteur sur elle. Ses signes vitaux étaient normaux, par contre, sa souffrance était aigüe du point de vue de la respiration.
Finalement, on a indiqué que, faute de médecins, il vaudrait mieux voir ailleurs pour obtenir des soins. On est venu, après deux heures d’attente, annoncer à ma femme, secrètement, qu’elle devait aller à Waterville, puisqu’il n’y avait pas de médecins d’urgence, raconte Patrick Landry.
Le couple s’est donc rendu 116 kilomètres plus loin, à l’hôpital Haut de la vallée, à Waterville. Sur place, on s’est occupé de Mme Landry. Elle a été gardée à l’urgence là pour la nuit, avec l’intraveineuse et les antibiotiques et les traitements qu’il fallait, explique le mari, qui est revenu la chercher le lendemain matin.
Patrick Landry déplore l’absence de soins à l’hôpital Chalmers, et le stress que toute cette situation représente pour son épouse, dont la santé est déjà fragile.
Elle a des cas d'arthrose sévère, suite à deux cancers de leucémie, un qui était à un stage quatre, myéloïde aiguë avec 2 % de chances de réussir, et depuis ce temps-là sa santé a été très faible, son système immunitaire est très faible aussi.
En juillet, elle a contracté la COVID-19, ce qui a fragilisé davantage son état de santé. Elle a jamais revenue de ce cas-là, parce que ses poumons sont restés engagés et bouchés.
Cet été, les Landry ont quitté Lamèque, dans la Péninsule Acadienne, pour se rapprocher de leurs enfants et de leurs petits-enfants à Fredericton. En arrivant à Fredericton le 1er septembre, on pensait que ça allait peut-être être mieux, avoir une urgence qui était moderne, avec des bons médecins, et tout, pi on trouve ça le cas, le personnel est formidable, les médecins sont spécials, la situation est qu’on a pas suffisamment de staff, parce qu’il manque d’argent.
Selon le réseau de santé Horizon, l’hôpital Dr Everett Chalmer a fait face à une pénurie imprévue de personnel, les 24 et 25 septembre, soit durant tout le week-end.