Une femme qui a fait pression pour l’enquête publique de Portapique le regrette
Radio-Canada
Darcy Dobson a fait pression pour une enquête sur les fusillades de masse en Nouvelle-Écosse qui ont coûté la vie à sa mère il y a près de deux ans. Mais alors que la procédure publique est sur le point de commencer, elle est frustrée de ne pas savoir encore si elle sera autorisée à témoigner.
Elle accuse maintenant la commission chargée de superviser l'enquête non seulement d'avoir abandonné les familles des 22 victimes, mais aussi les membres du public qui veulent mieux comprendre ce qui s'est passé et pourquoi.
Nous sommes à 13 jours des audiences et nous n'avons aucune idée de ce qui se passe,dit-elle.
La mère de Darcy Dobson, l'infirmière Heather O'Brien, conduisait lorsqu'elle a croisé le tireur, le 19 avril 2020.
À l'époque, elle savait que la police avait répondu à une situation à Portapique, à environ 25 kilomètres, mais elle a été tuée avant que la police envoie un gazouillis expliquant que le suspect se déplaçait au volant d'une réplique d’une voiture de la Gendarmerie royale du CanadaGRC.
La famille d'O'Brien est catégorique, leur mère n'aurait pas été sur la route si la gendarmerie avait partagé plus d'informations plus tôt.
Une enquête conjointe fédérale-provinciale examine maintenant ce qui s'est passé, comment les autorités ont réagi et comment les personnes les plus touchées ont été traitées à la suite de la tragédie. Les procédures publiques, qui devaient initialement commencer en octobre, doivent maintenant commencer le 22 février.
Darcy Dobson s'attendait à pouvoir partager le point de vue de sa famille au cours des semaines d'audiences qui doivent maintenant se dérouler jusqu'en mai .
Faire entendre notre voix, partager notre expérience avec le monde est important pour que les gens sachent ce qui s'est passé, explique-t-elle. C'est notre expérience. C'est notre réalité, et nous n'avons aucune idée si nous avons même une plate-forme pour le faire.