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Une famille Kainai tente de sauvegarder les traditions agricoles des Pieds-Noirs
Radio-Canada
Roy Weasel Fat et son fils J.R. se sont donné pour mission de partager leurs connaissances et leur amour de l’agriculture avec la Première Nation Kainai afin de redonner les lettres de noblesse au pouvoir agricole autochtone de cette communauté albertaine.
La Première Nation Kainai a une riche histoire agricole qui s’est perdue au fil des années, selon Roy Weasel Fat, président du Collège communautaire Red Crow dont l'établissement offre des formations agricoles aux membres de la communauté.
[Les Kainai] étaient parmi ceux qui ont le mieux transitionné de l’ère de la chasse au bison [à la culture des champs], explique Roy Weasel Fat qui est également fermier. L’intérêt envers l’agriculture a en quelque sorte diminué, mais nous avons toujours nos assises territoriales où nous pouvons encourager nos membres à lancer leurs propres fermes.
Par ailleurs, le collège Red Crow sera reconstruit au cours des prochaines années. Le bâtiment principal du campus de Stand Off dans le sud de l’Alberta a été détruit par un feu en 2015. Les nouveaux locaux offriront un nouveau programme plus avancé en agriculture et auront une entreprise agricole sur place pour former les futurs fermiers et éleveurs pieds-noirs.
Le fils de Roy, J.R. Weasel Fat, espère que ces formations rallumeront la flamme entrepreneuriale de la Première Nation Kainai. Lui-même fermier, il travaille dans l'entreprise familiale et a obtenu un diplôme en agriculture de l’Université de Lethbridge. Ce choix de carrière lui aurait ouvert plusieurs portes, croit-il.
Pour moi, ce n’est pas un travail. J’aime juste être ici, être à la maison, m’occuper de mes chevaux, de mes vaches et de la terre en général. J’aimerais servir en quelque sorte de modèle et voir plus de fermiers et d’éleveurs autochtones.
Pour l’instant, les étudiants du collège peuvent apprendre sur les différentes cultures qui poussent bien dans la région grâce à un jardin communautaire. C’est un début, croit le jeune fermier.
Quand [nos ancêtres] se sont installés sur des parcelles de terre, tout le monde avait un jardin, enchaîne-t-il. Nous avions des animaux. Nous pouvions toujours chasser. Pour moi, c’était la vraie liberté. [Apprendre à cultiver] leur permet de faire leur propre potager à la maison et ainsi d'être plus indépendants.
J.R. Weasel Fat espère convaincre ceux qui ont quitté la réserve pour développer leur carrière de revenir et de participer aux projets agricoles de la région : Nous devons tous faire notre part.