Une famille immigrante de Sherbrooke risque l’expulsion vers le Mexique
Radio-Canada
Les Rodriguez-Flores n’ont qu’un souhait : rester à Sherbrooke. Arrivés du Mexique en 2018, ils devront toutefois quitter le Canada pour retourner dans leur pays d'origine le 8 novembre.
La famille est bien implantée à Sherbrooke. Manolo Rodriguez-Flores a 18 ans et travaille au Mr. Puffs, tout en étudiant à l’École secondaire Le Goéland dans l’espoir de devenir ingénieur. Ses parents, Georgina Flores et Manuel Rodriguez, travaillent quant à eux comme journaliers pour le groupe PPD. Depuis trois ans, ils se sont bâti une vie dans la région.
Les Rodriguez-Flores soutiennent qu'ils étaient victimes de violence et de menaces de mort par des cartels de drogue lorsqu'ils demeuraient au Mexique, parce qu'ils avaient refusé de collaborer avec eux. Ils affirment qu'ils ont déposé une demande d'asile dès leur arrivée au Canada en 2018.
La famille aurait appris le 7 octobre dernier que le gouvernement canadien refusait sa demande d'asile, et exigeait son expulsion.
La raison que le gouvernement donne [à la famille], c’est que [le Mexique] est sécuritaire pour eux, alors que ce ne l’est pas, explique Juan Daniel Médina, un ami qui a servi d'interprète puisque Mme Flores parle espagnol.
La famille a été complètement dévastée par la nouvelle.
C’est triste. On est en grand risque si on retourne au Mexique, un grand risque de se faire tuer, de se faire assassiner.