
Une famille de Québec jette l’ancre après quatre ans en mer
Radio-Canada
C’est la fin d’un périple autour du monde qui aura duré plus de quatre ans pour une famille de Québec. À bord de leur voilier, Julie Savard et Jean Legault ont visité plus d’une vingtaine de pays avec leurs trois filles âgées de huit à dix ans. Un voyage qu’ils ont pris plaisir à documenter sur les médias sociaux.
Une dizaine de proches attendaient avec impatience vendredi matin au Yacht-Club de Québec l’arrivée du voilier nommé Caractère avec à son bord, la famille Savard-Legault.
Parti en mer il y a quatre ans dans le but de réaliser leur rêve, le couple de parents était très heureux d’être de retour. Oui c’est la fin de quelque chose, mais c’est la fébrilité de revoir nos proches et de revenir habiter dans notre belle ville de Québec , mentionne d'entrée de jeu, Julie Savard.
Mise à part un court séjour au Québec en décembre 2019, la famille de cinq a vécu les quatre dernières années sur leur bateau. Cinq sur un 41 pieds, c’est limité comme espace, mais on était conscient de ça au départ, ajoute Mme Savard qui s’occupait aussi de l’enseignement scolaire de leurs trois filles.
Si vivre la pandémie confinée sur un bateau a été un moindre mal, la fermeture de frontières a forcé la famille à mettre un trait sur certaines destinations comme l’Océanie, et de demeurer plus longtemps en Polynésie française. On a été accueilli là-bas au début de la pandémie de façon incroyable, raconte le père de famille, Jean Legault.
Mais l’aventure ne s’est pas faite sans quelques périodes plus difficiles. À l’automne 2020, en pleine pandémie, Mme Savard à pris d’urgence un vol vers le Québec pour être au chevet de son père décédé peu de temps après. Perdre un proche alors qu’on était à l’étranger, ça n’a pas été facile, assure-t-elle.
Puis, en mai dernier, à plus de 300 milles nautiques au large entre le Panama et les Îles Caïmans, le voilier a perdu son mât. Il y a quelque chose qui a cassé, ç’a été très stressant et très dangereux, avoue le père, Jean Legault, qui a piloté le navire. Heureusement, personne ne s’est blessé et la famille avait assez d'essence en réserve pour se rendre au port le plus proche.
Cette dernière mésaventure a modifié les plans de la famille comme il était impossible de se procurer un nouveau mât en chemin. Alors qu’ils devaient initialement revenir à la mi-juillet par le Golf du Saint-Laurent, les Savard-Legault ont plutôt opté pour un retour devancé et via le Lac-Champlain. Sans mât sans voile, c’est très désagréable en mer de faire juste du moteur, raconte M. Legault.
Maintenant de retour, les membres de la famille Savard-Legault ont bien l’intention de retourner vivre dans leur maison, sans toutefois se départir de leur voilier. On n'a pas de projet de voyage à court ou moyen terme, mais qui sait, peut-être à la retraite, conclut la mère de famille.