Une factrice de Rimouski développe un projet de vigilance visant la livraison du courrier
Radio-Canada
Une factrice de Postes Canada à Rimouski souhaite mettre en place un service de vigilance sociale dans le but de venir en aide à la population lors de la distribution du courrier.
Rachel Ouellet, factrice et déléguée sociale, travaille sur ce projet depuis deux ans. Cela fait maintenant 18 ans qu'elle est factrice.
Cette idée lui est venue en tête après avoir réalisé une intervention spécifique auprès d'une cliente en détresse.
Avant la pandémie, j'ai livré un document qui nécessitait une signature à une dame. Dès qu'elle s'est aperçue que la lettre provenait de la Société d'assurance automobile du Québec, la femme est devenue très nerveuse et anxieuse. Elle savait ce qu'il y avait dans cette lettre, c'est-à-dire la perte de son permis de conduire, soulève-t-elle.
J'ai pris du temps avec elle pour l'écouter et je suis devenue une déléguée sociale si on veut. J'ai changé de chapeau. Je me suis assurée qu'elle était entourée. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas laisser cette personne seule, raconte Mme Ouellet, lors d'une entrevue à l'émission D'Est en Est vendredi.
À la suite de cet incident, elle s'est mise à remarquer le besoin d'écoute et de soutien des citoyens.
Au niveau de ma clientèle, lorsque je distribue le courrier, il y a des besoins en matière d'écoute et d'attention. Il y a des clients qui vivent seuls depuis longtemps, en région, et ces besoins-là se sont exacerbés en raison de la pandémie, soutient la factrice.
« On passe devant la maison des gens cinq jours par semaine, toute l'année, alors je pense que ce serait bien que notre service de poste public ait un service de vigilance. Pourquoi ne pas encadrer ce service et l'ajouter comme responsabilité nouvelle à la poste? »
Mme Ouellet explique que son projet de vigilance consiste à récolter des informations à partir du terminal de données portatif qui sert à repérer les colis, puis à les transmettre dans un milieu communautaire social.