Une fête des Mères difficile pour la communauté ukrainienne
TVA Nouvelles
En cette journée de fête des Mères, les réjouissances sont difficiles pour plusieurs personnes de la communauté ukrainienne à Montréal, pendant que la guerre se poursuit dans leur pays d’origine.
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«On va avoir une vigile aux chandelles, pour toutes les mères ukrainiennes qui sont mortes dans cette guerre. C’est notre plan», a confié Andriy Marunych.
Le jeune père de famille était accompagné de sa femme Romana Marusevych, qui, elle-même, a encore de la famille en Ukraine, dont ses parents.
«En temps normal, c’est une fête vraiment familiale, toutes les familles, on fait un souper à la maison, et c’est une autre raison d’être ensemble», s’est remémoré M. Marunych. Il a indiqué que les circonstances étaient néanmoins différentes cette année.
Arrivée au Québec à l’âge de 8 ans, Anastasiya Matsuka envisage de rester auprès de sa famille pour la journée. «On ne fait rien de spécial pour la fête, mais il y aura des manifestations contre la guerre de l’Ukraine», remarque-t-elle.
À côté d’elle, Lisa Filijowycz ne croit pas que le temps est aux réjouissances, vu le contexte actuel. «Je ne veux rien faire cette année, à cause de la guerre. C’est difficile d’être content. On pense aux gens qui meurent», a-t-elle confié.
Maintenant grand-mère, Daria Kozak ne prévoit rien de spécial non plus, surtout après deux ans de confinement, alors qu’elle était auparavant très active au sein de la communauté ukrainienne montréalaise.
«On doit prier et avoir espoir. Mais au fond de mon cœur, j’ai l’impression que ça ne regarde pas bien», s’est-elle attristée. Elle garde une pensée pour les membres de sa famille qui sont toujours là-bas. «Ils sont dans des petits villages, qui n’ont pas encore été touchés directement», a-t-elle précisé.