
Une exposition inspirée par l’univers d’Alice au pays des merveilles
Radio-Canada
On découvre l’exposition De l’autre côté du miroir, à la Maison Hamel-Bruneau, en vivant le bonheur de l’étonnement. Chacune des six salles de cette exposition propose une ambiance différente à expérimenter, qu'elle soit ludique, intimiste, extravagante, chaleureuse ou même légèrement inquiétante.
Une installation de l’artiste d’origine wendat Ludovic Boney ouvre l’exposition. Il faut traverser, sur un sol volontairement mouvant, une sorte de champ de longues tiges surmontées de fanions faits de sacs de plastique recyclés qui évoquent la nature tout en s’en éloignant.
Bien, en se promenant sur les autoroutes, on voit toutes les quenouilles et les champs. On voit beaucoup de sacs par terre et de choses super sales. Alors, [...] créer un champ en plastique, c’est peut-être vers ça qu’on s’en va, explique l’artiste, avec une pointe d’ironie.
Le thème de la nature est aussi présent dans le travail de l'artiste Cynthia Dinan-Mitchell qu’on découvre dans la salle suivante. Les tapisseries aux motifs en trompe-l'œil ainsi que l'œuvre au centre de la pièce, une sérigraphie rehaussée à l'aquarelle, créent une ambiance chaleureuse.
Le regard aussi peut s'intéresser à la bulle-miroir qui se trouve juste à côté de nous. On voit en un seul regard l'ensemble de l'installation, mais on se voit aussi en tant que spectateur, au cœur de cette installation. Donc on prend conscience de notre rôle interprétatif, plus actif dans l’histoire, un peu comme Alice qui plonge dans le terrier du Lapin blanc, et qui rentre dans l'aventure, explique Anne-Sophie Blanchet, commissaire de l'exposition De l'autre côté du miroir.
L'installation suivante, d'Isabelle Demers, évoque une forêt étrange et pleine de vie.
L’artiste nous propose une forêt où on retrouve des animaux de différents écosystèmes [comme] le monde aquatique, le monde de la forêt. Le monde tropical est représenté dans de nouvelles compositions hybrides qui ne se peuvent pas dans la réalité, mais par la force de l'imagination, c'est rendu possible, dépeint Anne-Sophie Blanchet.
La quatrième salle, qui abrite une installation follement sculptée de papierndu Collectif 5, vaut à elle seule le détour.
C’est des objets qu’on reconnaît, en fait, tout à fait banals : des couverts, un banquet de papier si on peut dire. On a des verres, des assiettes, des couverts, mais emballés [ces objets] deviennent soudainement précieux. [...] Il y a une relation entre le réel et le fictif, parce que ce qui se cache en dessous, on n’en est pas sûrs. On croit distinguer une assiette, mais est-ce que c’est une vraie assiette? Elle ressemble à quoi? Ça rappelle notamment l'épisode du banquet du Chapelier fou, note la commissaire.