
Une ex-gardienne est coupable d’homicide involontaire sur un bébé de 10 mois
Radio-Canada
L’ex-gardienne d’enfants de Saint-Brigitte-de-Laval accusée d’avoir causé la mort d’un bébé de 10 mois en le secouant est déclarée coupable d’homicide involontaire.
Âgée de 41 ans, Katy Jomphe, une femme sans antécédent judiciaire, reste en liberté jusqu’au prononcé de sa peine. Elle est passible d’emprisonnement à perpétuité, mais aucune peine minimale n’est requise.
Un peu plus d’un an après le début du procès, la juge de la Cour du Québec, Sandra Rioux, a lu une partie de son jugement volumineux aux proches de la petite victime et de l’accusée au palais de justice de Québec. Malgré une décision de plus de 100 pages, il n’a fallu que quelques minutes pour comprendre l’issue du verdict.
Rapidement, la juge a rejeté les rapports d’experts de la défense qui prétendaient que d’autres causes auraient pu causer la mort de la fillette. Elle a plutôt retenu les témoignages des experts de la Couronne.
Le tribunal est convaincu hors de tout doute raisonnable que la seule conclusion possible est la culpabilité. Il est convaincu que l’accusée est la seule personne à avoir commis l’infraction, a affirmé Sandra Rioux après une heure et demie de lecture.
En mai 2018, le bébé a été retrouvé inconscient dans la garderie en milieu familial exploitée par Katy Jomphe. Vers 10 h, un appel était logé au 911 pour un enfant faisant des convulsions. Sa mort cérébrale clinique a été constatée 3 heures plus tard à l’hôpital. Tout traitement ou chirurgie était alors inutile. La petite victime présentait une ecchymose d’environ deux centimètres sur le front, selon l’identité judiciaire.
Le procureur de la Couronne, Me Michel Bérubé, croit que ce jugement deviendra une cause type pour une affaire de traumatisme crânien non accidentel en raison du nombre élevés d'experts entendus.
Elle saura certainement éclairer les tribunaux et les collègues dans le futur pour ce type de dossier, a-t-il affirmé à la sortie de l'audience.
La preuve présentée par la Couronne était circonstancielle puisqu'aucun témoin autre que la gardienne était présent lors des faits reprochés.