Une ex-élue de Projet Montréal poursuit le parti, sa DG, des élus et la Ville
Radio-Canada
Exclue de Projet Montréal l'automne dernier, la conseillère d'arrondissement Julie-Pascale Provost poursuit pour diffamation le parti de Valérie Plante, sa directrice générale Raphaëlle Rinfret-Pilon, la mairesse sortante de Lachine, Maja Vodanovic, le conseiller Craig Sauvé et la division du Respect de la personne de la Ville de Montréal.
Une demande introductive d'instance a été déposée à la Chambre civile de la Cour du Québec jeudi dernier, à 10 jours des élections municipales.
Mme Provost, qui se représente seule, a publié une version caviardée de la poursuite sur son blogue (Nouvelle fenêtre), samedi. Radio-Canada a toutefois pu consulter le document dans son intégralité au palais de justice de Montréal, lundi.
La conseillère d'arrondissement, dont le mandat prendra fin dans les prochains jours, réclame 80 000 $ pour dommages moraux, réparation de diffamation et dommages punitifs pour avoir menti en toute connaissance de cause dans différents dossiers lui ayant causé préjudice.
Elle en veut particulièrement à la mairesse Vodanovic, avec qui elle aurait entretenu une relation pour le moins difficile dès les premières semaines qui ont suivi les élections de 2017. Elle l'accuse entre autres d'avoir orchestré une campagne de salissage à son endroit lors d'une opération de porte-à-porte à la fin de 2019.
Dans sa poursuite d'une dizaine de pages, Mme Provost allègue en outre qu'une semaine après son exclusion de Projet Montréal, le parti aurait transmis à un grand nombre de citoyens de Lachine un courriel contenant des propos faux et diffamatoires à son sujet.
Étant donné la nature judiciaire du dossier, Projet Montréal ne commentera pas les allégations de Mme Provost, a fait savoir l'équipe de Valérie Plante lundi après-midi.