Une entreprise sur deux pense souffrir de l’invasion russe en Ukraine
Le Journal de Montréal
La moitié des entreprises canadiennes croient qu’elles seront affectées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et craignent que ce conflit n’augmente la pression sur leurs coûts, affirme la Banque du Canada.
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En mars dernier, cette dernière a mené une enquête spéciale auprès d’entreprises canadiennes pour mieux comprendre les conséquences sur leurs affaires de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’institution fédérale en a dévoilé les résultats ce matin, en même temps que ceux de sa plus récente enquête sur les perspectives des entreprises.
Des coûts en hausse
Les risques de hausse sur les coûts est la conséquence de la guerre la plus souvent soulevée par les entreprises d’ici. Une hausse liée principalement à l’augmentation des prix de l’énergie et d’autres produits de base (minerais et blés, par exemples) nécessaires à leurs productions.
Les chefs d’entreprise craignent aussi que ce conflit n’entraîne de nouvelles perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, déjà passablement perturbées depuis le début de la pandémie à la Covid-19.
Parmi les entreprises qui s’attendent à ce que le conflit fasse monter les coûts de leurs intrants en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement, une majorité dépendent de biens provenant d’Europe et d’Asie.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.