Une entreprise québécoise transforme le CO2 en sel de déglaçage
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Les cofondateurs d’Electro Carbon, Ulrich Legrand et Martin Larocque, ont développé une technologie transformant le CO2 en sel de déglaçage. Cela permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Martin Larocque est un entrepreneur impliqué depuis plus de 20 ans dans la création et la croissance d’entreprises. Ulrich Legrand détient un doctorat en génie chimique de l’Université McGill. Ensemble, ils ont fondé Electro Carbon en 2019.
Ulrich Legrand a d’abord mené un projet pilote dans un laboratoire de l’Université McGill en créant une petite cellule électrochimique. Les deux entrepreneurs ont ainsi pu démontrer qu’ils étaient capables de prendre du CO2 sous la forme d’un gaz et de le transformer en formate de potassium, c’est-à-dire en sel de formiate, la substance utilisée pour le déglaçage des pistes d’aéroports et des routes.
Par la suite, Electro Carbon s’est associée avec le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE). Cela a permis à l’entreprise de bâtir son premier système.
Aujourd’hui, les entrepreneurs développent le Éco100, c’est-à-dire un électrolyseur qui a une capacité de production de 100 tonnes de formate de potassium par année. À long terme, ils veulent mettre sur pied le Éco5000, qui pourrait en produire 5000 tonnes.
Une étude sur le cycle de vie de la technologie d’Electro Carbon démontre que pour chaque tonne de formate de potassium produite, il y a un impact positif de 2,15 tonnes comparativement aux méthodes de production conventionnelles.
Aujourd’hui, il existe des technologies qui captent le CO2 directement à partir de l’air. «Pour nous, ça peut devenir quelque chose d’intéressant parce qu’on pourra décider de l’endroit où on installe les électrolyseurs», explique M. Larocque.