Une entreprise pétrolière chinoise quitte Terre-Neuve-et-Labrador
Radio-Canada
Un géant pétrolier chinois confirme que son puits exploratoire dans la passe Flamande est infructueux et qu’il renonce à exploiter des gisements pétroliers dans les eaux à proximité de Terre-Neuve-et-Labrador.
La décision de la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) a été précédée de reportages produits avec des sources anonymes selon lesquelles l’entreprise se préparait à vendre ses actifs considérables au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni par crainte de futures possibles sanctions économiques.
La China National Offshore Oil CorporationCNOOC avait loué le navire de forage Stena Forth pour forer son puits dans la zone de permis 1144, à 460 km de Saint-Jean, au printemps de 2020. Selon des rumeurs presque immédiates, aucun gisement de pétrole n’a été trouvé.
L’entreprise confirme maintenant, dans une déclaration écrite, qu’elle a pris la décision difficile de renoncer à ses permis d’exploration dans la passe Flamande.
La China National Offshore Oil CorporationCNOOC est une société d’État appartenant au Parti communiste chinois. Elle s’est implantée au Canada en achetant la pétrolière Nexen, en 2013, pour 15 milliards de dollars.
Selon des sources de l’agence de presse Reuters, l’entreprise compte se retirer du Canada et d’autres pays occidentaux par crainte que ses actifs feraient un jour l’objet de sanctions économiques.
L'entreprise dit être au courant des reportages en question et qu’elle ne fait pas de commentaires sur les rumeurs du marché. Elle ne précise pas combien d’emplois sont touchés, mais elle dit être fière du travail accompli par ses employés et ses partenaires au cours des six dernières années.
La China National Offshore Oil CorporationCNOOC participe à l’exploitation d’importants gisements pétroliers dans la mer du Nord, le golfe du Mexique et les sables bitumineux du Canada.
Les relations entre la Chine et l’Occident sont tendues de longue date en raison de problèmes liés au commerce ou aux droits de la personne. Les tensions ont augmenté à la suite de l’invasion russe en Ukraine, que la Chine refuse de condamner.