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Une employée d’hôpital menacée d’expulsion attend toujours un « miracle de Noël »
Radio-Canada
Une mère de New Westminster, en banlieue de Vancouver, fait un cri du coeur pour que son expulsion du pays qui arrive à grands pas soit suspendue, et que sa fille de 9 ans puisse continuer ses études dans le seul système éducatif qu’elle a connu.
Claudia Zamorano, 27 ans, travaille depuis 2020 comme employée d’entretien à l’Hôpital Royal Columbian dans une aile où l’on traite des patients souffrant de la COVID-19.
Arrivée au Canada du Mexique avec son mari, sa fille ainsi que la mère et le frère de son mari en 2017, elle affirme faire l'objet de menaces de mort provenant du crime organisé, mais que la famille n'a pas l’autorisation de rester au Canada.
Ils ont demandé la résidence permanente pour des raisons humanitaires il y a un an, mais attendent le traitement de cette demande, alors que se rapproche leur date d’expulsion, soit le 19 décembre.
Nous sommes si reconnaissants et bénis, et dans mon coeur j’ai confiance qu’un genre de miracle, un miracle de Noël, va se produire, dit Claudia Zamorano, la voix pleine d’émotion.
Elle a décrit sa situation devant des journalistes et un petit groupe de sympathisants issus des différents secteurs qui ont été touchés par leur présence au Canada : collègues, membres du syndicat, groupes de défenses de migrants, et membres de l’organisme où la belle-mère de Mme Zamorano prépare des plats pour des personnes dans le besoin.
Il y a près de deux semaines, le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique, Adrian Dix, a lui aussi demandé à Ottawa de suspendre l’expulsion, disant que la province se doit d’assurer la sécurité de la famille qui a tant contribué à la sécurité des Britanno-Colombiens.
La semaine dernière, l’avocat de la famille a soumis une demande de report d’expulsion auprès de l’Agence des services frontaliers en attendant la décision de résidence permanente. La demande comptait plus de 940 pages, mais elle a été refusée en moins de 24 heures.
Je ne sais pas comment ça se peut qu’en 24 heures, ils aient parcouru 940 pages, dit Omar Chu, du groupe de défense des migrants Sanctuary Health. Il ajoute que l’épreuve marquera la famille durant toute leur vie. Même si cette famille obtient la permission de rester, le stress et le traumatisme de cette expérience ne disparaîtront pas, dit-il.