Une doctorante parcourt le Canada pour étudier la francophonie minoritaire
Radio-Canada
La doctorante en sociolinguistique de l’Université Laval, Adéla Šebková, parcourt actuellement le Canada à la rencontre des francophones en situation minoritaire dans le but d'en comprendre la vitalité ethnolinguistique.
Dans le cadre de sa thèse, elle cherche à étudier la vitalité subjective.
Je m’intéresse à la manière dont les francophones perçoivent leur façon de parler et celle des autres pour comprendre le modèle légitime de la langue française pour eux, explique-t-elle dans une entrevue au Téléjournal Manitoba.
« Des fois on entend dire que certaines personnes parlent mieux que d’autres, que certaines ont un accent plus beau, plus drôle ou plus sexy »
Mme Šebková précise que ces commentaires peuvent mener à une dévalorisation de certains usages de la langue, à une insécurité linguistique et éventuellement à un abandon complet ou partiel de la langue.
Par son travail, elle souhaite faire la promotion de la francophonie et de la diversité linguistique.
Ayant déjà visité entre autres le Grand Sudbury, elle constate que les francophones sont chaleureux, mais aussi qu’ils vivent certaines insécurités à l’égard du français québécois et du français de France.
Adéla Šebková fait présentement un arrêt à Winnipeg pour les prochaines semaines.
La langue française est fortement liée à l’histoire du territoire manitobain. C’est un lieu très intéressant pour nous sociolinguistes parce qu’on peut documenter tout ce qui est phénomène lié au contact langues. Non seulement le contact du français et le l’anglais, mais aussi avec les langues autochtones , indique-t-elle.