Une dissidente russe veut trouver refuge auprès de son oncle à Coquitlam, en C.-B.
Radio-Canada
Une femme russe critique de son gouvernement supplie le Canada d'accélérer sa demande d’immigration, déposée il y a près de trois ans auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Elle souhaite rejoindre son oncle canadien, installé à Coquitlam, en Colombie-Britannique.
Je suis, comme ils l'ont dit, une "traître" à ma nation, raconte Ekaterina Smirnova à CBC, depuis Belgrade.
Début mars, la jeune femme de 27 ans s'est réfugiée en Serbie, l'un des derniers pays à autoriser les vols russes après que le président Vladimir Poutine ait appelé à nettoyer le pays des traîtres.
Je me suis enfuie, et je ne pouvais rien faire. J'avais peur.
Avec son visa serbe qui expire cette semaine, et ses cartes bancaires désactivées par les sanctions, elle dit craindre pour sa sécurité si elle est forcée à retourner en Russie.
Son oncle, un ancien infirmier psychiatrique de Coquitlam, en Colombie-Britannique, dit qu'il est fier que sa nièce se soit prononcée contre Poutine.
En même temps, j'avais extrêmement peur que quelque chose se passe, j'avais peur qu'elle finisse en prison, se rappelle son oncle Andrey. Celui-ci a demandé à n'être identifié que par son prénom, craignant pour la sécurité de leur famille russe.
Dans une lettre datant de 2019, le gouvernement fédéral a confirmé qu'Andrey remplissait les conditions fédérales d'éligibilité afin de parrainer Mme Smirnova, en tant que seul parent de sang vivant. Ekaterina Smirnova a d’ores et déjà passé l'examen médical requis, mais le processus est maintenant au point mort en raison de la pandémie de COVID-19, précise Andrey.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté CanadaIRCC indique être toujours en train d'examiner les demandes de Mme Smirnova, à la fois sa demande initiale de regroupement familial de 2019 et sa demande de visa de visiteur du 12 mars.