Une crise qui aura un effet jusque dans nos portefeuilles
Le Journal de Montréal
Les Canadiens ressentiront jusque dans leur portefeuille « l’effet domino » de l’invasion de plus en plus probable des Russes en Ukraine, qui a toutes les apparences d’un début de guerre ouverte, selon plusieurs experts.
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« C’est un portrait très sombre qui se dessine », avoue Roger McKnight, spécialiste des prix du pétrole chez En-Pro International, une firme de consultants en solutions énergétiques.
Le prix de l’essence grimpera de 2 ¢ dès demain et atteindra des niveaux records ce printemps et au début de l’été, prévoit M. McKnight.
Cette hausse viendra ensuite affecter l’ensemble de l’économie et aggraver l’inflation qui sévit déjà. L’impact se fera donc sentir jusqu’à l’épicerie, dit M. McKnight.
À cela pourrait venir s’ajouter une hausse du prix des produits agricoles, la Russie étant un important exportateur de blé, ajoute Justin Massie, professeur de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal.
« On est vraiment au seuil d’une guerre considérable », s’inquiète Dominique Arel, professeur à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire en études ukrainiennes.