
Une crise du logement qui empire
Le Journal de Montréal
Plus de deux semaines après la vague de déménagements du 1er juillet, au moins 153 familles sont toujours sans logement, rien qu’à Montréal. Comme on est incapable d’avoir un portrait juste de la situation, ces statistiques ne seraient que la pointe de l’iceberg, avertit le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
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Le problème, c’est que les logements à Montréal sont de plus en plus chers. Les familles ne parviennent donc plus à en trouver un adéquat à leurs besoins, explique Véronique Laflamme, porte-parole de l’organisme.
Dans d’autres régions, le taux d’inoccupation frôle le zéro, si bien qu’aucun logement – cher ou pas – n’est offert pour répondre à la demande.
« On voit la situation se détériorer. Ça fait des mois qu’on demande au gouvernement d’agir. On espère que pendant la campagne électorale, il y aura des engagements ambitieux pour renverser la vapeur parce que ce qui m’inquiète, c’est un appauvrissement encore plus important des ménages locataires », poursuit-elle.
Dès maintenant
À son avis, il faudrait s’activer dès maintenant pour s’assurer qu’il y aura suffisamment de logements à prix raisonnables sur le marché, « parce que le jour où on en aura besoin, il va être trop tard », martèle-t-elle.
À court terme, elle estime nécessaire d’appliquer des mesures d’aide d’urgence, dont de l’hébergement, dans toutes les régions du Québec, pour reloger les ménages et éviter des situations d’itinérance cachée.
« Il faut que le gouvernement du Québec s’assure que son programme d’aide aux municipalités est conséquent à l’ampleur de cette crise-là », ajoute Mme Laflamme.