Une coopérative de couturières africaines francophone voit le jour à Edmonton Une coopérative de couturières africaines francophone voit le jour à Edmonton
Radio-Canada
La Coopérative de couture des travailleuses africaines francophones se réunit régulièrement dans le gymnase de l'école Michaëlle-Jean.
La coordonnatrice de la coopérative, Léonie Ahodan, affirme que la couture permet de développer des connaissances utiles pour la vie familiale de tous les jours et peut éventuellement mener à un emploi.
[On veut] donner la chance aux mamans qui ont de petits problèmes de vêtements avec leurs enfants d’apprendre juste le minimum pour être très indépendantes à la maison. Après ça c’est de pouvoir donner la chance à ces femmes-là de pouvoir se vendre sur le marché du travail parce qu’à Edmonton, il y a vraiment beaucoup, beaucoup d’emplois dans le domaine de la couture, dit-elle.
Fatoumata Ouattara, qui se fait affectueusement appeler Maman Fatou, souligne également que de pouvoir porter des habits traditionnels confectionnés sur mesure permet de rester en contact avec sa culture d'origine. Les femmes aiment porter des vêtements occidentaux dans la vie de tous les jours, mais veulent pouvoir porter des vêtements traditionnels pour des événements spéciaux comme des baptêmes ou des mariages.
L’habillement fait partie de nos traditions et ça nous fait plaisir quand on vient dans ces pays-là de pouvoir garder, de pouvoir montrer aussi aux autres nos cultures parce qu’il est beau le pagne, il est bien fait, dit-elle.
Au-delà des clients d'origine africaine, la coopérative vise les Albertains de toutes les origines qui veulent diversifier leur garde-robe, affirme Léonie Ahodan.
C’est de dire aux Albertains que la culture africaine n’est pas juste pour les Africains. Il n'y a pas de limites à la culture. Peut-être qu’un Albertain ne va pas vouloir porter tout l’ensemble comme moi, mais il peut juste avoir une petite touche africaine dans sa tenue et puis il vit la culture aussi, suggère-t-elle.
Elisabeth Ngo Ndjock, une membre fondatrice de la coopérative, voit également l'initiative comme une manière de contribuer au développement de l'économie et la culture canadienne.