Une bande-annonce effervescente pour l’adaptation du roman Le plongeur
Radio-Canada
La discordance burlesque entre l’ambiance feutrée de la salle à manger d’un restaurant haut de gamme et le va-et-vient chaotique en cuisine marque les premiers instants de la bande-annonce de Le plongeur, adaptation cinématographique par Francis Leclerc du roman à succès de Stéphane Larue.
Le jeune acteur Henri Picard incarne le rôle-titre de cette fresque urbaine campée dans un Montréal nocturne et frisquet du début des années 2000. Stéphane travaille depuis peu comme plongeur à La Trattoria – un établissement fictif – tout en cultivant le rêve de percer dans le milieu du graphisme et de la bande-dessinée.
Ses ambitions artistiques sont cependant mises en péril par son addiction aux jeux de hasard, en particulier aux loteries vidéo. Il fuit une dépendance pour se lancer dans d’autres dépendances : à la nuit, aux bars, à l’adrénaline, explique en entrevue à Radio-Canada le coscénariste du film, Éric K. Boulianne.
L’intrigue foisonne de contrastes dramatiques afin d’illustrer le plus fidèlement possible les remous de la psyché du protagoniste, qui tente d’éviter de retomber dans ses démons, ajoute le scénariste.
« Il a une force tranquille, mais ça bouille en dedans. »
Le film est un peu construit en vagues. C’est intense quand [Stéphane] est en cuisine, quand il sort avec ses amis ou quand il s’engourdit. Et puis, quand il est seul, on se pose, l’angoisse monte; il est avec lui-même et son envie de jouer.
Que les fans de Stéphane Larue se rassurent, Francis Leclerc et son coscénariste ont concocté une version très fidèle du populaire roman, lauréat notamment du Prix des libraires du Québec en 2017.
On a focalisé sur la portion "présent" du roman et on a beaucoup coupé dans les flashbacks, indique Éric K. Boulianne. On a combiné des personnages, ajouté des péripéties, tout en gardant son essence.
« En fait, on est plus fidèles au roman que Stéphane lui-même l’aurait souhaité! »