Une autre tentative d’évacuation dans l’incertitude à Marioupol
Radio-Canada
Les Russes ont beau avoir promis un corridor humanitaire pour évacuer des civils depuis Marioupol, il est peu probable que les évacuations commencent aujourd’hui, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Il y a beaucoup de parties mouvantes et tous les détails ne sont pas réglés pour être sûrs que cela se passe en toute sécurité (...) Il n'est pas clair encore si cela va se faire aujourd'hui, a indiqué Ewan Waston, un porte-parole du CICR lors d’un breffage régulier de l’ONU.
Le convoi de trois véhicules du CICR avait quitté Zaporijia, une ville située à 220 km au nord-ouest de Marioupol.
Ce voyage a été qualifié de désespérément important en raison de la situation qui prévaut dans la ville assiégée.
Selon les autorités municipales, des dizaines de milliers de civils sont prisonniers depuis plusieurs semaines avec peu d’eau, de nourriture et d’autres fournitures. Marioupol comptait 400 000 habitants avant la guerre.
Jeudi matin, la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, avait annoncé qu'un convoi de 45 autobus avait pris le chemin de la ville portuaire assiégée du Sud-Est ukrainien dans l'espoir d'en faire sortir des résidents
En matinée vendredi, un adjoint du maire de Marioupol, située dans le sud-est de l’Ukraine, soutenait à l’agence Reuters que la ville assiégée était toujours fermée à quiconque voulait entrer et qu’elle était très dangereuse pour quiconque tentait de la quitter.
Petro Andryushchenko a déclaré que les forces russes empêchaient depuis jeudi l'acheminement de la moindre quantité d'aide humanitaire aux habitants pris au piège, précisant qu'un corridor humanitaire prévu n'avait pas été ouvert, et ce, en dépit des promesses russes.
Un responsable russe a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir mené une attaque à l'hélicoptère contre un dépôt de pétrole dans la ville de Belgorod, dans l'Ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.