
Une autre saison des sucres atypique en 2022?
TVA Nouvelles
Un gestionnaire de cabane à sucre de Lanaudière a dû faire des choix déchirants l'an dernier à cause de la pandémie, et force est de constater à l’approche de la saison 2022 qu’il n’est pas le seul dans son secteur d’activité à vivre dans l’incertitude.
Food truck, livraisons à domicile, cabane à sucre virtuelle, Frédéric Paiement, copropriétaire de L’aKabane, à Saint-Esprit, a tenté tant bien que mal de maintenir ses opérations malgré les restrictions gouvernementales et les fermetures de salles à manger survenues depuis le 15 mars 2020.
«Je voulais avoir une terre, je l’ai eue. Je voulais travailler dans le bois. J’avais réussi ce que je voulais faire dans la vie», nous a expliqué l’homme de 50 ans, qui a finalement dû se résigner à vendre sa terre et son bâtiment l’été dernier.
«Je n’avais pas le choix d’aller travailler dans la construction et la rénovation aussi. Mon commerce ne me permettait plus de sortir un salaire, c’était impossible, a ajouté M. Paiement. Je ne peux pas rester-là sur le bord d’un arbre à attendre que la vie m’amène quelque chose.»
L’entrepreneur a pu écouler ses produits qu’il avait congelés en 2020, grâce au concept des boîtes repas livrées à domicile. «Mais ce n’était pas assez pour être rentable», a-t-il déploré lors de l’entrevue qu’il nous a accordée.
L’année d’après, l’initiative Ma cabane à la maison regroupant près de 70 érablières québécoises, avec un peaufinage du concept des boîtes repas a sauvé sa saison des sucres, de même que celle des autres établissements participants.
Avec Ma cabane à la maison, les gens réservaient des boîtes gourmandes et allaient les chercher dans un des 196 points de cueillette à travers la province.
«On a été capables de faire une saison des sucres en virtuel avec une rentabilité sensiblement égale d’une saison des sucres complète en présentiel», a dit M. Paiement.