Une autre étape vers une gestion des matières résiduelles à Saint-Moïse
Radio-Canada
Le projet d'implanter un lieu d'enfouissement technique (LET) et une plateforme de compostage à Saint-Moïse, dans la Matapédia, continue de cheminer. Une étude d'impact a récemment été déposée au ministère de l'Environnement et si tout va bien, le projet pourrait se concrétiser en 2024.
Les MRC de La Mitis et de La Matapédia souhaitent avoir leur propre centre de traitement des matières résiduelles afin d'éviter d'acheminer leurs déchets et leurs matières organiques à Cacouna, comme c'est le cas actuellement. Elles espèrent ainsi réduire leur impact environnemental et les coûts reliés à la gestion des matières résiduelles, qui ont passablement augmenté au cours des dernières années.
À terme, le projet doit permettre de créer au moins trois emplois.
Selon les documents déposés au ministère de l'Environnement, le LETlieu d'enfouissement technique serait composé de 16 cellules de 5 hectares chacune qui seraient aménagées par phases. L'endroit pourrait accueillir chaque année environ 13 600 m3 de déchets, pendant une durée estimée de 35 ans.
Selon l'étude d'impact, l'augmentation du trafic ainsi que la présence d'odeurs ou d'animaux indésirables font partie des désagréments qui seront potentiellement causés par la réalisation de ce projet pour les citoyens qui habitent à proximité. La résidence permanente la plus proche est située à 1,3 kilomètre du LET et quelques autres se trouvent dans un rayon de 2 kilomètres.
Quand on regarde en fonction d’autres sites à travers le Québec, c’est très éloigné, affirme Vincent Dufour, qui chapeaute le projet à la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles (RITMR) des MRCMunicipalité régionale de comté de La Matapédia et de La Mitis.
Il ajoute cependant que le projet ne doit pas se faire au détriment des gens de Saint-Moïse et qu'ils ont leur mot à dire. Maintenant que l'étude d'impact est déposée, le ministère de l'Environnement doit la juger recevable et l'analyser. Le public pourra ensuite demander que le projet soit examiné par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
« On sait déjà, et je le souhaite fortement, qu'il y a des gens qui vont demander qu'il y ait des audiences du BAPEBureau d'audiences publiques sur l'environnement. D'un point de vue démocratique, c'est sain qu'il y ait des audiences. »
On ignore cependant si le processus sera assez rapide pour que ces audiences puissent avoir lieu en 2022.