Une association ouïgoure appelle Ottawa à faire déplacer les JO de Pékin de 2022
Radio-Canada
Le groupe canadien Uyghur Right Advocacy Project affirme que la diplomatie n'a pas fonctionné et qu'il faut sévir contre le régime de Pékin pour ses atteintes aux droits de la personne contre la minorité ouïgoure en Chine.
L'association demande à Ottawa de faire pression sur le Comité international olympique pour faire en sorte que les Jeux d'hiver de 2022 soient déplacés dans un autre pays ou de prendre toute action semblable pour mettre fin à la répression contre le peuple ouïgour en Chine.
Le groupe, qui se dit en outre sans nouvelles d'Huseyin Celil depuis sept ans, craint que le Canadien n'ait été envoyé dans un camp d'internement dans le Xinjiang, une province turcophone musulmane dont les Ouïgours réclament l'indépendance, dans le nord-ouest de la Chine.
Nous ne sommes pas contre les Jeux olympiques comme tels ou contre les athlètes, qui ont déployé beaucoup d'efforts pour y participer, explique son coordonnateur Kayum Masimov qui préfère un déménagement des Jeux plutôt qu'un boycottage total.
Il est inconcevable d'imaginer des athlètes en train de gagner des médailles d'or alors qu'un génocide est perpétré au même moment dans le pays.
Il n'empêche, l'appel est sans équivoque. M. Masimov parle d'un dilemme moral pour les athlètes canadiens pour qu'ils comprennent ce qui se passe en Chine contre la minorité ouïgoure avant de partir dans cinq mois pour Pékin.
La diplomatie a fait son temps, selon lui, et il faut maintenant envoyer un message clair et fort à la Chine. Les expressions de sympathies à l'égard de notre minorité au Turkestan oriental ne suffisent plus, dit-il en rappelant le sort de l'Ontarien Huseyin Celil.