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Une année en dents de scie pour nos jeunes entreprises
TVA Nouvelles
Malgré une année en dents de scie marquée par la pénurie de talents, nos jeunes entreprises ont réussi à rebondir ces derniers mois grâce à des investissements records de plus de trois milliards de dollars en capital de risque.
« C’est une année en dents de scie ! Des baisses post-pandémiques importantes, suivies de trimestres d’investissements records, le résultat de rattrapage pour l’ensemble de l’écosystème québécois », résume Geneviève Tanguay, PDG d’Anges Québec.
« Nous avons du capital, toutefois le talent est rare, et cela est un réel casse-tête pour les entrepreneurs », ajoute-t-elle.
D’après Guillaume Caudron, PDG de Réseau Capital, la pénurie de main-d’œuvre donne aussi des maux de tête aux grands fonds parce que leurs entreprises en portefeuille ont maintenant du mal à trouver leurs employés.
« À la mi-décembre, Inovia Capital cherchait 3239 personnes dans ses 57 entreprises en portefeuille, par exemple, sur son site web », illustre-t-il.
Alors qu’une firme comme Coveo a réussi son entrée en Bourse de 215 millions $, d’autres qui y sont déjà comme Lightspeed et Nuvei ont perdu des plumes après avoir été attaquées par des rapports de vendeurs à découvert.
Qu’à cela ne tienne, les investisseurs québécois ont gardé le cap.
« On atteindra les 3 milliards $ d’ici la fin de l’année, donc on atteindra trois fois les montants investis en 2020 », illustre Guillaume Caudron.
« Ça s’enligne pour une année record pour le montant en dollars investis au Québec, mais pas le nombre de transactions », précise Andrew Popliger, Associé et leader national, technologie, PwC Canada.