
Une affaire criminelle de Joanne Arseneau : le « cold case » à la québécoise
Radio-Canada
Pour sa série Une affaire criminelle, diffusée sur Crave, la scénariste Joanne Arseneau plonge dans l’univers des affaires judiciaires non élucidées, appelées « cold cases » en anglais, un thème policier qu’elle estime peu exploité au Québec.
L’aventure retrace l’histoire de Catherine (Céline Bonnier), une mère qui se bat depuis 15 ans pour faire innocenter son fils accusé d’un meurtre qu’il n’a prétendument jamais commis.
Alors qu’elle est interrogée par le Bureau des enquêtes indépendantes, son destin croise celui de l’enquêteur Benoît Bing Inglis (Louis-Philippe Dandenault), qui semble protéger un proche impliqué dans l’affaire.
Au fil de la série réalisée par Stéphane Lapointe, les deux personnages ont l’occasion de raconter leur version des faits par le biais d’une narration interposée.
« Je n’avais pas envie de raconter l’histoire de façon entièrement chronologique. J’avais donc besoin de deux personnages au cœur de l’intrigue pour pouvoir me servir de flashbacks », explique Joanne Arseneau.
La manoeuvre narrative permet aussi d’apporter un tout autre niveau de suspense à série, selon elle, puisque les protagonistes sont soupçonnés de cacher des éléments clés de l’histoire.
Ce sont des personnes qui racontent quelque chose au passé, et il y a encore quelque chose de trouble à découvir au présent, résume la scénariste, qui a également signé les textes de la série Faits divers et du film La Loi du cochon.
Dans cette nouvelle série en huit épisodes d’une heure, Joanne Arseneau ne boude pas son plaisir, à commencer par le personnage de Catherine, qu’elle décrit comme une femme ordinaire avec un parcours extraordinaire.
Une femme forte, une femme pas gênée, qui fait des choses, et qui n’est pas barrée. J’avais vraiment envie de ça, et Catherine, c’est tout à fait ça, lance-t-elle.