Une 10e édition pour le Salon du livre des Premières Nations
Radio-Canada
Le Salon du livre des Premières Nations se déroule à Québec, du 18 au 21 novembre. Séances de dédicaces, tables rondes, spectacles, expositions et entretiens avec les auteurs sont au menu pour cette 10e édition, organisée par l’organisme littéraire Kwahiatonhk!.
Cette année, le public devra réserver sa place pour les différents événements à l’exception du cœur du salon où ont lieu les séances de dédicaces au Morrin Centre.
On voulait avoir une programmation diversifiée, qui jette un coup d'œil sur le passé, sur les dernières décennies de la littérature autochtone au Québec, mais aussi de réfléchir sur le futur de cet art, explique le directeur général de Kwahiatonhk!, Louis-Karl Picard-Sioui.
Entre autres, Je suis une maudite sauvagesse d’An Antane Kapesh sera lu samedi soir par Natasha Kanapé Fontaine et plusieurs auteurs qui ont contribué au recueil de nouvelles d'anticipation autochtone, Wapke, dont Cyndy Wylde, Katia Bacon et Janis Ottawa discuteront à l'occasion d’une table ronde.
L’exposition littéraire et visuelle Le Leg sera présentée au cœur du Salon du livre des Premières Nations. C’est une œuvre à laquelle plusieurs auteurs ont contribué à l’aide de courts récits qui abordent l’une des valeurs autochtones.
Le but de l’exposition, c’est de montrer que nos valeurs sont plus pertinentes que jamais.
Pour moi, c’était une façon de démontrer que nos valeurs et nos traditions sont immémoriales. Trop souvent, l’occident a présenté les Autochtones comme appartenant au passé et quelque chose de révolu appartenant au passé qui était appelé à disparaître sous la modernité, souligne Louis-Karl Picard-Sioui.
Au cours des dernières années, les styles de littérature autochtone francophone se sont grandement diversifiés. Longtemps, les auteurs ont raconté et écrit sur l’histoire et les traditions. Aujourd’hui, les auteurs ont un désir d’essayer de nouvelles choses et de rêver le monde, indique l’écrivain huron-wendat.
Toutes les littératures passent un peu par là. On se demande qu’est-ce qu’on veut figer dans le temps, ce qu’on ne veut pas oublier, ensuite on parle de notre présent pour finalement être rendu à l’étape de rêver le futur, exprime Louis-Karl Picard-Sioui.