Une étude rassurante sur les impacts de la pêche au concombre de mer
Radio-Canada
La pêche à la drague, qui est utilisée par les pêcheurs de concombre de mer, n'aurait pas d'effet à moyen et à long terme sur les espèces qui vivent au fond de la mer.
C'est le résultat qui se dégage de l'étude que mène l'Association de gestion halieutique autochtone mi'gmaw et malécite (AGHAMMl'association de gestion halieutique autochtone Mi'gmaq et Malécite), à partir des inventaires qu'elle réalise au terme de chaque saison de pêche au concombre de mer depuis 2012.
L'objectif de l'étude est d'évaluer l’impact de la pêche à la drague sur les espèces qui vivent au fond de la mer. Ce n'est pas l'impact sur l'habitat, mais bien celui sur les communautés benthiques, c'est-à-dire les poissons et invertébrés qui vivent sur la surface du fond marin, vulgarise Marie-Hélène Rondeau, biologiste chargée de projet en pêches et aquaculture à l'AGHAMMl'association de gestion halieutique autochtone Mi'gmaq et Malécite.
Marie-Hélène Rondeau, qui termine son neuvième inventaire cet automne, observe une tendance rassurante. Les effets de la pêche à la drague sur l'abondance et la composition des espèces ne durent pas.
Seul un effet sur le court terme est observé. Sur les sites qui viennent d'être pêchés, il y a significativement moins de concombres de mer que sur les autres sites, précise Mme Rondeau.
Chaque année, l'Association accompagne les pêcheurs pour réaliser cet inventaire qui est une des conditions imposées par le ministère des Pêches et des Océans aux pêcheurs de concombres de mer, lors de l'attribution de leur permis de pêche.
L'équipe de l'AGHAMM l'association de gestion halieutique autochtone Mi'gmaq et Malécitecompare les prises récupérées sur des sites pêchés et des sites non pêchés. Elle dénombre les espèces sur 52 stations, réparties sur deux grandes zones de pêche, entre Marsoui et la pointe de Gaspé.