Une étude du docteur Raoult utilise des méthodes imparfaites
TVA Nouvelles
Le docteur Raoult a récemment fait publier une étude sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre la COVID-19, mais cette étude omet certaines démarches importantes.
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Ainsi, le choix des populations qui ont reçu le traitement pose un problème, car les personnes qui ont reçu le traitement étaient plus jeunes et en meilleur santé que la personne moyenne, ce qui fausse par la même leur réaction à ce dernier.
«Il y a des limites dans la cohorte de son étude, puisqu’il a pris beaucoup de gens plus jeunes dans le traitement actif, et des gens un peu plus âgés dans le groupe placébo. Alors c’est sûr que si les plus jeunes ont le traitement ça va donner des meilleurs résultats, mais on n’est pas sûr que c’est à cause du traitement, ça peut être à cause de l’âge», a expliqué la pharmacienne Diane Lamarre en ondes sur LCN.
«L’étude n’a pas évalué les comorbidités, qui sont les autres maladies, qui sont déterminantes sur l’issue du résultat», a continué la pharmacienne.
La revue qui publie la recherche est également un indice de sa qualité, car elle n’est pas une revue spécialisée dans les infections, et n’a pas un gros impact dans la communauté scientifique.
«Il a également fait publier cette étude-là dans une revue de cardiologie. C’est un gros indice, car ça aurait dû être une revue d’infectiologie qui aurait dû publier cette étude, mais elles n’ont pas trouvé que ça répondait à leur critère de qualité, de performance. C’est donc une revue de cardiologie avec un faible impact qui l’a publié», a-t-elle précisé.