Une équipe de baseball de joueurs noirs honorée près de 70 ans après son dernier match
Radio-Canada
Soixante-sept ans après leur disparition, les Rockets d’Indian Head, une équipe composée uniquement de joueurs noirs, seront intronisés au Temple de la renommée du baseball de la Saskatchewan.
Selon Max Weder, un historien spécialisé dans le baseball, cet honneur permettra de reconnaître la contribution de l’équipe au développement du village d’Indian Head ainsi que la carrière de ses joueurs.
Nous avons tendance à ne parler que de la Ligue majeure de baseball ou de la Ligue nationale de hockey, mais l’histoire canadienne est remplie d’athlètes incroyables qui n’ont jamais eu la chance de jouer [professionnellement], explique-t-il.
Au cours des années 1940 et 1950, les Rockets ont été l’une des nombreuses équipes à travers les Prairies à offrir la chance aux joueurs noirs et cubains de jouer au baseball, une possibilité qui était plus rare pour les joueurs qui demeuraient aux États-Unis.
C’est vers la fin des années 1940 que le maire d’Indian Head de l’époque, Jimmy Robison, et un groupe de citoyens ont acheté et amené en Saskatchewan l’équipe des Eagles de Jacksonville, en Floride. Cette équipe faisait alors partie de la Negro Southern League, une ligue accueillant les joueurs noirs qui étaient exclus de la Ligue majeure de baseball.
Il aimait le baseball, se souvient la fille de l’ancien maire, Leone Farrell. Il suivait ce qui se passait avec les joueurs noirs dans les ligues américaines. C’est ainsi qu’il a réalisé à quel point il y avait d’extraordinaires joueurs de baseball noirs. Je crois que c’est ce qu’il voulait montrer à tous.
C’était une occasion en or, se rappelle quant à lui l’ancien joueur des Rockets, Nat Bates. En tant qu’athlète au secondaire, mon ambition était toujours d’aller plus loin. Je voulais jouer pour les ligues professionnelles!
Nat Bates et son coéquipier de l’époque, Willie Reed, tous deux originaires de Californie, sont venus au Canada pour développer leur talent puisqu’ils ne retrouvaient pas les mêmes opportunités aux États-Unis.
Une fois installés en Saskatchewan, les Rockets n’ont pas tardé à séduire les amateurs de sports.