
Une élue d’Ottawa soupçonnée d’avoir partagé des informations de la police à huis clos
Radio-Canada
Un éditeur de magazine d'Ottawa, poursuivi par l'ancien chef de la police, Peter Sloly, allègue que la conseillère Carol Anne Meehan était sa « confidente » sur la Commission de services policiers et laisse entendre qu'il était au courant d'une partie de ce qui se passait lors des réunions confidentielles menées par la commission, selon des déclarations sous serment déposées auprès de la Cour supérieure de l'Ontario.
Plus tôt cette semaine, Mme Meehan a démissionné de son poste de membre du conseil d’administration de la Bibliothèque publique d’Ottawa après avoir déclaré avoir partagé par inadvertance des informations secrètes, obtenues lors d'une réunion à huis clos, sur un éventuel emplacement de bibliothèque.
La conseillère Meehan n'a pas répondu aux questions de CBC News pour savoir si elle avait révélé des informations à huis clos sur la Commission de services policiers pendant son mandat au sein de cet organisme de surveillance de la police municipale.
Dans une réponse écrite transmise par courriel, l'assistante de Mme Meehan indique que l’élue n'a aucun commentaire à faire, car le dossier est actuellement devant le tribunal.
Dans une déclaration sous serment déposée en octobre 2021, Dan Donovan - rédacteur en chef et éditeur d'Ottawa Life Magazine - affirme qu'entre 2020 et 2021, le magazine a été contacté par Mme Meehanà plusieurs reprises.
L'ancien chef de police Peter Sloly poursuit M. Donovan et Darryl Davies, professeur de criminologie à l'Université Carleton, pour diffamation après que le magazine a publié un article sur des cas d'inconduite dans la police d'Ottawa. L'affidavit a été déposé pour appuyer la défense de M. Donovan.
Dans ces conversations répétées avec Mme Meehan, M. Donovan indique dans sa déclaration que l’élue lui a partagé sa consternation face à la façon dont le président de la commission de l'époque, Sandy Smallwood, dirigeait celle-ci et comment le chef Sloly se moquait d’elle pour la façon dont elle lui posait des questions lors des réunions de la commission.
Mme Meehan était également contrariée que le chef Sloly l'ait prise à part de manière inappropriée pour une discussion privée afin de la ridiculiser parce qu'il n'aimait pas les questions qu’elle lui posait lors des réunions de la Commission de services policiers d'Ottawa ou la manière dont elle lui posait ces questions, peut-on lire dans l'affidavit.
M. Donovan explique que Mme Meehana ressenti la colère [de Sloly] parce qu'il était interrogé sur des points spécifiques qui, selon lui, étaient opérationnels et inappropriés de soulever par les membres de la commission.