Une «survivante» de l’intimidation témoigne des impacts dévastateurs à long terme pour les victimes
TVA Nouvelles
Une victime d’intimidation souhaite démontrer que les impacts de l’intimidation à long terme sont dévastateurs. Elle a aujourd’hui 23 ans et se considère comme une «survivante».
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«Si je n’avais pas eu mes parents qui me posaient des questions, je ne serais plus là aujourd’hui, c’est sûr», a-t-elle avoué, six ans plus tard.
Son parcours scolaire a été un enfer, du primaire jusqu’au secondaire où elle a finalement dû changer d’école. En entendant l’histoire de la jeune Félicia de Shawinigan sur nos ondes, il y a deux semaines, elle s’est reconnue et a eu envie de témoigner des conséquences désastreuses à long terme pour les victimes d’intimidation.
Trouble de la personnalité limite, peur de l’abandon, du rejet, faible estime de soi, peu de confiance envers les autres... Ce ne sont que quelques exemples de répercussions avec lesquelles elle vit aujourd’hui, dans sa vie d’adulte.
Elle est en arrêt de travail. Elle est aussi constamment à la recherche d’un endroit où elle se sent bien et arrive difficilement à contrôler ses émotions négatives qui prennent parfois le dessus le temps d’une journée.
Les souvenirs dévastateurs de l’intimidation refont fréquemment surface, notamment lorsqu’elle retourne dans son village natal.
«Parfois, je trouve ça triste de voir ces personnes-là, qui ont détruit une partie de ma vie, bien réussir. Et moi, je suis là, à pédaler, à essayer de comprendre pourquoi ça m’est arrivé, en allant chercher de l’aide... Et c’est vraiment ce que je recommande! Au bout du compte, on en sort toujours gagnant et la preuve, c’est que je suis aujourd’hui une survivante de ça», ajoute-t-elle.