
Une «blind date» avec une intelligence artificielle, ça vous dit?
Métro
Prémonitions : Les voix, une œuvre d’art public conçue par Nicolas Grenier, permet d’interagir avec une intelligence artificielle. Jusqu’au 16 septembre, on peut en faire l’essai à la Galerie PVM de Place Ville Marie.
Dans une salle à l’éclairage tamisé, deux fauteuils se font face. Sur l’un, un.e comédien.ne portant des lunettes fumées attend les visiteur.euse.s. Sur l’autre, on peut s’asseoir et prendre le microphone sur la table devant soi pour interroger une intelligence artificielle (IA).
Si les questions sont directement transmises à l’IA GPT-4 via le microphone, les réponses sont prononcées par l’interprète, puisqu’elles sont retranscrites dans ses lunettes.
Métro a tenté cette expérience particulièrement déstabilisante.
En plus de poser des questions à notre journaliste, l’IA/interprète s’adressait à lui en utilisant des sobriquets comme « mon coco » ou « mon cœur », rendant encore plus flou la distinction entre l’humain et la machine. Qui nous parle vraiment, l’interprète ou l’IA?
Les deux, répond le concepteur de l’œuvre, Nicolas Grenier.
« L’interprète s’approprie le texte et au fur et à mesure. Parfois, il improvise des mots, parfois non. Ça dépend des circonstances. »