
Un voyage philosophique au Musée national des beaux-arts du Québec
Radio-Canada
Nous, c’est le titre de la nouvelle exposition permanente du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). On y voit près de 70 œuvres issues des collections du MNBAQ. Cette expo, qui explore notamment le thème de l’identité, a été conçue pour rejoindre le public d’âge scolaire, mais en fait, elle s'adresse à tous.
Provoquer un voyage introspectif. Voilà une des intentions de cette nouvelle exposition qui commence sur une note d'humour acidulé avec l'œuvre Portrait de société, de Marie Claude Pratte. À travers une cinquantaine de tableautins, l'artiste y aborde des problématiques très actuelles, telles que la caricature et l'impact des préjugés sur la société.
En cours de route, le visiteur se voit poser diverses questions et autant de pistes de réflexion. À proximité d'un tableau, par exemple, on peut lire Est-il parfois nécessaire d’être dans la lune ? Pourquoi ?
L’exposition regroupe dans trois salles, des œuvres de différentes époques de façon non chronologique.
On reçoit environ 24 000 élèves par année, de la maternelle à la 5e secondaire, au Musée. Alors, l'expo a été réfléchie à partir de ces besoins. On a pensé à ce qu'on avait envie d'aborder avec les jeunes. C'est là que les thématiques de l'identité, de la migration et des territoires sont venues assez naturellement. En fait, on peut parler de toutes les périodes, que ce soit ici, avec un Théophile Hamel qui côtoie le Dan Brault d'art actuel, souligne Valérie Allard, responsable de la médiation scolaire au MNBAQ.
Quels parallèles peut-on faire entre une œuvre de John Heward, réalisée en 1990, et un tableau exposé à proximité, datant de 1826, de Jean-Baptiste Roy-Audy ?
L'exposition Nous est justement élaborée pour permettre aux visiteurs de voir les liens et les similitudes qui existent entre certaines œuvres.
L'objectif est toujours d'apprendre à voir et à regarder les œuvres d'art, et à distinguer ce qu'on ressent devant elles, exprime Valérie Allard.
Une trentaine d'œuvres d’Alfred Pellan sont présentées, dont une quinzaine de masques aux couleurs vives, des sculptures et un tableau de grand format.