
Un voleur de banque comparé au Petit Poucet
TVA Nouvelles
Un Montréalais a été reconnu coupable d’avoir commis un vol de banque avant de fuir en taxi, faisant en sorte que les policiers ont facilement réussi à remonter jusqu’à lui pour l’arrêter le jour même.
Le plan élaboré par Nikitos Keramarios n’était visiblement pas très réfléchi, le 15 décembre 2020, lorsqu’il a cambriolé une succursale Desjardins de la Petite Italie.
« Comme le Petit Poucet, il a laissé des traces tout au long de son parcours, comme le montreront des extraits de certaines caméras de surveillance », a décrit la juge Josée Bélanger, en résumant la théorie du procureur de la Couronne Philippe Vallières-Roland, dans son jugement rendu récemment.
Cette journée-là, Keramarios a demandé à un chauffeur de taxi de l’attendre, non loin de la Caisse populaire canadienne italienne. L’homme qui portait un masque y a fait irruption en faisant semblant de dissimuler une arme à feu dans son manteau.
À plusieurs reprises, il a fait mine de sortir son arme inexistante, en menaçant une caissière pour qu’elle lui donne plus d’argent et de « gros billets ». Il a ainsi pu s’emparer de 5900 $. Parmi ces billets, certains étaient « marqués » pour être facilement retrouvés.
Le criminel de 57 ans a ensuite pris la fuite en courant, poursuivi par un employé de la caisse Desjardins. Il est rentré dans le taxi et a demandé au chauffeur de partir en trombe, celui-ci ignorant qu’un vol venait de se produire.
L’employé a réussi à prendre en photo la plaque du véhicule.
« L’individu était en train de paniquer. Il n’arrêtait pas de crier : “vite, vite”, “va plus vite, va plus vite”, en regardant en arrière », a expliqué la juge Bélanger.
À un moment, le chauffeur de taxi ne savait même plus où il allait et c’est le cambrioleur qui lui donnait les directions. Arrivé à destination, Keramarios lui a donné 100 $ pour acheter son silence, mais l’homme a tout de même appelé les policiers.