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Un tsunami de 100 mètres a été enregistré dans un lac de la Colombie-Britannique
Radio-Canada
Un glissement de terrain survenu en 2020 a provoqué un tsunami de plus de 100 mètres de haut dans le lac Elliot, sur la côte britanno-colombienne, et entraîné la destruction d’habitats de saumons, révèle une étude de chercheurs de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC).
Le tsunami a projeté un torrent d’eau dans le ruisseau Elliot en déracinant des arbres sur son passage et en envoyant des roches et de la boue jusque dans la vallée, avant de terminer sa course dans la rivière Southgate et le bras de mer Bute.
Imaginez un glissement de terrain qui a une masse égale à toutes les voitures du Canada qui roulent à une vitesse d’environ 140 kilomètres à l’heure lorsqu’elles plongent dans un grand lac, explique l’un des auteurs de la recherche, le professeur adjoint en science des écosystèmes à l’Université du Nord de la Colombie-BritanniqueUNBC, Marten Geertsema.
Il ajoute que le tsunami a vidé la majorité de l’eau du lac, qui a ensuite voyagé sur 10 kilomètres et causé une érosion généralisée du canal.
Le torrent a aussi détruit, selon l’étude, une section de 8,5 kilomètres de frayère à saumon et envoyé une grande quantité de sédiments et de matière organique 60 kilomètres plus loin dans le bras de mer Bute.
Les chercheurs sont venus à la conclusion que l’éboulement a été provoqué par la fonte rapide et le retrait du glacier à l’endroit où le glissement de terrain s’est produit.
Avec le climat qui continue de se réchauffer, cette recherche permet de mieux comprendre les possibilités qu’un événement similaire survienne à nouveau, souligne le professeur en géographie à l’Université du Nord de la Colombie-BritanniqueUNBC et co-auteur de l’étude, Brian Menounos.
Si une situation similaire venait à se produire dans un endroit plus populeux, comme dans la vallée de Squamish ou dans la région de Sea-to-Sky, alors il pourrait y avoir des conséquences directes sur les gens, illustre-t-il.
Le glissement de terrain, le tsunami et l’inondation qui ont suivi sont tous survenus sur le territoire de la Première Nation Homalco. Personne n’a rapporté de blessure ou de décès liés à la catastrophe.