
Un tribunal québécois autorise de retirer le tube respiratoire d’un enfant comateux
Radio-Canada
Un juge de la Cour supérieure du Québec a statué qu'un hôpital pour enfants de Montréal peut retirer définitivement un tube respiratoire d'un enfant de cinq ans qui est dans le coma depuis juin.
L'Hôpital Sainte-Justine s'est tourné vers le tribunal parce que les parents de l'enfant refusent de consentir à l'intervention à moins que les médecins n'envisagent de réintuber l'enfant si les choses tournent mal.
L'hôpital affirme que les médecins pensent que l'enfant peut respirer par lui-même et que les risques associés à l'intubation sont supérieurs aux bénéfices escomptés.
Le garçon est dans le coma depuis le 12 juin après avoir été retrouvé au fond de la piscine familiale où il a fait un arrêt cardiovasculaire prolongé.
Quelques jours après son admission à l'Hôpital Sainte-Justine, le jeune garçon est aux prises avec de nombreux problèmes, entre autres un syndrome de détresse respiratoire aiguë, de la dysfonction cardiaque et des épisodes de convulsions.
Le jugement de la Cour supérieure du Québec indique que le 16 juin, l'équipe médicale a évoqué pour la première fois avec les parents la possibilité de retirer le tube respiratoire. Les professionnels de la santé ont fait valoir à plusieurs reprises que cette ventilation mécanique est contre-indiquée pour son état. Cela pourrait causer des dommages sérieux, voire le décès de l'enfant.
Cependant, les médecins disent que l'enfant devrait recevoir des soins de fin de vie au cas où il cesserait de pouvoir respirer sans aide, soutient l'hôpital.
La manœuvre est risquée puisque susceptible d'entraîner sa mort, peut-on lire dans le jugement de la Cour supérieure du Québec. Les parents s'y opposent.
Ils comprennent les conséquences de maintenir leur enfant intubé, mais ils craignent par-dessus tout que la manœuvre entraîne sa mort.