Un touriste sexuel ira en prison
TVA Nouvelles
Un touriste sexuel québécois qui a violé à répétition une fillette cubaine, avec la bénédiction de la mère à qui il avait offert une maison et un cochon, risque maintenant 15 ans de prison.
« Il a dit que la mère travaillait pour 50 sous par jour, la fille n’avait rien, même pas un jouet », a déploré le juge Alexandre Dalmau dans le dossier d’Alain Vandette, hier au palais de justice de Montréal.
Vandette, 59 ans, est un résident de Vaudreuil-Dorion qui aimait aller à Cuba. Et même s’il savait qu’avoir des relations sexuelles avec des enfants est illégal, il se disait « qu’en vacances, c’est pas pareil », selon ce qui a été relaté à la cour.
Ainsi, à partir de 2013, il s’est adonné au tourisme sexuel dans cette île des Caraïbes en trouvant sur place une mère démunie qui nettoyait les toilettes, et qu’il a convaincue de lui offrir sa fille.
Non seulement la mère a accepté le marché, mais elle a même participé aux crimes, selon la preuve de la Couronne. Elle le laissait aussi capter ses gestes sur vidéo, lesquels ont laissé place avec le temps à des agressions de plus en plus sordides.
Car si Vandette se limitait au début à filmer l’enfant en train de se changer ou danser, il a ensuite commencé à enregistrer des actes sexuels, seul ou avec la mère qui abusait aussi de sa fille.
« Il reproduisait des scènes de pornographie juvénile qu’il trouvait dans les films qu’il téléchargeait, il y avait de la mise en scène », a ajouté le juge.
Et quand le pédophile était de retour au Québec, il organisait des séances de clavardage vidéo où il regardait la mère agresser l’enfant.
« Dès le début [où Vandette a commencé à filmer], elle était déjà un objet sexuel », s’est indigné le magistrat.