Un terroriste canadien accusé de complot par les autorités américaines
TVA Nouvelles
Un Canadien considéré comme une «figure médiatique» de l’État islamique (EI) a été accusé samedi par le ministère américain de la Justice de conspiration en vue de fournir un soutien matériel à une organisation terroriste et pourrait encourir une peine à perpétuité.
D’origine saoudienne, le citoyen canadien Mohammed Khalifa fait face à un chef d’accusation de complot visant à fournir un soutien matériel à l’EI entraînant la mort, ont indiqué les autorités américaines, samedi.
Le djihadiste avait été arrêté à l’étranger par les Forces démocratiques syriennes en janvier 2019 et a récemment été transféré sous la garde du FBI pour comparaître à un tribunal de Virginie.
L’homme de 38 ans aurait occupé des rôles importants au sein du bureau médiatique de l’organisation terroriste depuis 2013 et aurait notamment «participé à la traduction et à la narration d’une quinzaine de vidéos créées et distribuées par l’EI».
«Mohammed Khalifa n’a pas seulement combattu pour l’EI sur le champ de bataille en Syrie, mais il était aussi la voix derrière la violence», a déclaré par communiqué le procureur américain par intérim pour le district Est de la Virginie, Raj Parekh.
«Grâce au rôle de premier plan qu’il aurait joué dans la traduction, la narration et la promotion de la propagande en ligne de l’EI, Khalifa a fait la promotion du groupe terroriste, a favorisé ses efforts de recrutement dans le monde entier et a étendu la portée des vidéos qui glorifient les meurtres horribles et la cruauté aveugle de l’EI», a-t-il poursuivi.
S’il est reconnu coupable par les États-Unis, le terroriste pourrait encourir une peine maximale de prison à vie, a-t-il été précisé par le ministère de la Justice.
Selon Global News, Mohammed Khalifa faisait également l’objet d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), mais Ottawa aurait refusé de le faire comparaître tout comme les autres citoyens canadiens de l’EI détenus en Syrie.
«Je suis contente que les États-Unis aient eu le courage politique de faire ce que le gouvernement canadien n’a pas fait», a déclaré en entrevue au média Leah West, experte en droit de la sécurité nationale.