Un terrain de basketball fermé à cause d’une pétition de 35 signatures à Beloeil
TVA Nouvelles
La fermeture d’un terrain de basketball extérieur fait de nombreux mécontents à Beloeil. La mairesse a pris la décision de retirer les paniers de basketball du parc Charles-Larocque après avoir reçu une pétition de 35 signatures.
Le terrain de jeu de 7000 pieds carrés, installé en 2019, avait coûté plus de 100 000$ aux contribuables. Deux années plus tard, des voisins du parc ont signé une pétition contre la nuisance sonore et pour avoir une discussion avec la municipalité.
Dans le document dont TVA Nouvelles a obtenu copie, on peut lire que des résidents subissaient des pertes de jouissance et des effets psychologiques causés par les bruits du ballon, de la musique et les cris. Certains rapportaient qu’ils devaient se terrer dans leur sous-sol.
La mairesse de Beloeil, Nadine Viau, explique la décision de la Ville parce qu’elle n’était pas en mesure de gérer le parc en raison d’incivilité. «On ne ferme pas cette installation à cause du bruit des ballons. C’est vraiment parce qu’on se retrouve avec des excréments humains dans les platebandes des voisins. Il y a des groupes qui se retrouvent à la tombée de la nuit avec des voitures et avec de la grosse musique forte», explique la mairesse.
Nadine Viau dit être témoin d’une tension entre les voisins du parc et des utilisateurs. Elle lance un appel au calme. «C’est en train de monter en escalade quelque chose qui n’a pas raison d’être», souligne Nadine Viau.
La mairesse a l’intention de déplacer ce terrain à un autre endroit et elle dit comprendre que les jeunes veulent jouer au basketball.
Mais selon la conseillère municipale Louise Allie, la mairesse n’a pas trouvé de solution avant cette décision draconienne de priver les jeunes de ce terrain sportif. «Elle avait juste à installer une clôture, mettre une barrure et dire que vous allez jouer de 15h00 à 18h00 et ça finit là», précise madame Allie.
En guise de protestation, des parents et des jeunes du quartier sont venus sur le terrain mardi après-midi avec leur propre panier de basketball. Ils demandent à la mairesse de reconsidérer sa décision. «Je trouve que c’est une injustice et on devrait avoir un droit de parole», indique Ély Pelletier, un jeune joueur de basketball.
«Il n’y a pas eu de consultation. C’est ça qui nous a déplu le plus. Ç’a été décidé un peu à huis clos. On demande à le remettre en fonction en attendant qu’ils trouvent une solution plus favorable», témoigne un parent, Benoit Lefebvre.