Un technicien médical s’inquiète de l’avenir du laboratoire de pathologie à Sept-Îles
Radio-Canada
Bruno Bernier, un technicien médical retraité de l’hôpital de Sept-Îles, lance un cri du cœur. Il s’inquiète que la relève ne soit pas au rendez-vous au laboratoire de pathologie.
Bruno Bernier est officiellement à la retraite depuis 2019. Après une carrière de plus de 35 ans, il a quitté le laboratoire de pathologie de l'hôpital de Sept-Îles.
Il effectue toutefois encore ponctuellement plusieurs quarts de travail.
« Même après trois ans de retraite, ça me tient à cœur de donner un coup de main. Il manque tellement de personnel que [si je quitte mon emploi], le laboratoire ne peut pas fonctionner. »
Pour mener à bien les tâches du laboratoire de pathologie, il estime que quatre techniciens sont nécessaires. Ils sont trois actuellement, dont Bruno Bernier et sa conjointe, Brigitte Longchamps, également retraitée.
Je suis justement revenue au travail, parce que mon mari avait décidé de continuer un petit peu pour dépanner, puis je ne voulais pas rester à la maison pendant qu’il était parti travailler. J’ai décidé de revenir deux jours par semaine, explique Mme Longchamps.
Bruno Bernier s’inquiète pour la santé des patients de la Côte-Nord si les services médicaux devaient diminuer, faute de relève.
[Avec des effectifs réduits] pour une biopsie endoscopique avec possibilité de cancer, ça va être envoyé en pots à Chicoutimi, au lieu d'être travaillé ici. Avec les délais que le transport peut occasionner, dans les situations de cancer, il y a peut-être un risque de guérison moins grande, avance-t-il.
Cinq postes en technologie médicale sont vacants sur la Côte-Nord, dont un à Sept-Îles, selon les données fournies par l’Optilab responsable de la région.