Un système d’alerte Mi’kmaw à la rescousse d’autochtones disparus au Cap-Breton
Radio-Canada
Jennifer Jesty n'oubliera jamais la première alerte qu'elle a envoyée au sujet d'une fille disparue au Cap-Breton.
Son programme n’était pas terminé quand la police lui a demandé de l'aider.
J'ai tapé l'alerte et j'ai appuyé sur envoyer, puis j'ai fait les cent pas, raconte la femme.
45 minutes plus tard, la police a rappelé et a dit: Jennifer, comment avez-vous fait cela? Elle est à la maison et en sécurité avec sa famille. Vous avez pu faire en 45 minutes ce que nous ne pouvons pas faire en 24 heures.
Jennifer Jesty est une ancienne ambulancière et pompière. Elle a développé le système d'alerte Unama'ki dans le cadre de son rôle de gestionnaire d'urgence auprès du Conseil des Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse.
Depuis le lancement du programme, en septembre 2020, 107 alertes ont été envoyées aux habitants des communautés de Membertou, Eskasoni, Potlotek, Wagmatcook et We'koqma'q.
Parmi ces alertes, 37 concernaient des enfants et de jeunes adultes qui ont retrouvé leur famille après avoir été portés disparus.
Certaines des alertes concernaient des demandes d'ébullition d'eau, des fusillades, des accidents de voiture et des embouteillages.
Avant le lancement du système, les communautés Mi'kmaq du Cap-Breton dépendaient de la police et d'autres organismes pour communiquer avec les résidents en temps de crise.