
Un sommet depuis 2003: l'inflation s'invite au réveillon des Canadiens * QU’EST-CE QUE L’IPC ?
Le Journal de Montréal
OTTAWA | De l’épicerie aux cadeaux, en passant par l’essence, votre souper des Fêtes vous coûtera plus cher cette année. La recherche de coupables pour l’inflation galopante promet de faire encore plus débat autour du sapin que la recette de la tourtière.
Anne Caroline Desplanques, Le Journal de Montréal
Le taux d’inflation a atteint 4,7 % en octobre, la plus forte hausse d’une année à l’autre depuis février 2003, selon les données de Statistique Canada.
Mince consolation : « C’est un phénomène mondial. L’inflation est à 6 % aux États-Unis et on voit une accélération en Europe aussi », indique Benoît Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins.
Une des sources du problème est un déséquilibre entre l’offre et la demande. « Il y a une forte croissance des dépenses de consommation, alors qu’il y a encore un problème d’offre à cause de l’impact de la pandémie sur les chaînes d’approvisionnement », explique-t-il.
Au début, ce sont les achats de panique qui ont vidé les tablettes. Papier de toilette, farine et pâtes se sont volatilisés. Mais au fil des confinements, les bras sont venus à manquer dans les usines, les mines, les raffineries, les ports et les compagnies de camionnage.
En plus, la sécheresse de l’été a brûlé les cultures et affamé le bétail dans les Prairies, et les inondations en Colombie-Britannique ont emporté les routes et les voies ferrées essentielles au transport de biens.
Résultat, des semiconducteurs de nos électroménagers aux câbles électriques de nos maisons, en passant par la viande, on manque maintenant de tout. On nous vend même des boîtes de 12 biscuits pour le même prix qu’un paquet de 16.
Dépenses publiques