Un richissime héritier américain reconnu coupable du meurtre de sa meilleure amie commis il y a 20 ans
TVA Nouvelles
Robert Durst, un richissime et fantasque septuagénaire américain rendu célèbre par un documentaire de la chaîne HBO qui lui fut consacré, a été reconnu vendredi coupable du meurtre de sa meilleure amie par un tribunal de Los Angeles.
Le multimillionnaire de 78 ans, qui plaidait non-coupable, était accusé d'avoir tué son amie Susan Berman d'une balle dans la tête au domicile de cette dernière en 2000, à Beverly Hills.
L'accusation estime que Susan Berman, 55 ans à l'époque du meurtre, avait aidé Robert à dissimuler son rôle dans le meurtre de sa femme Kathleen et que M. Durst a fini par tuer Mme Berman pour l'empêcher de répondre aux policiers new-yorkais qui enquêtaient sur la disparition de son épouse en 1982.
Mouton noir d'une des plus grandes familles de l'immobilier new-yorkais, Robert Durst avait été arrêté en mars 2015 à la veille de la diffusion du dernier épisode d'un documentaire biographique en six parties, diffusé par la chaîne HBO. Intitulé «The Jinx», la série avait relancé l'intérêt du grand public pour cette affaire et Robert Durst y figurait lui-même.
«The Jinx» revenait sur un autre épisode sanglant de la vie de Robert Durst: le meurtre d'un voisin, qu'il avait ensuite démembré et jeté à la mer pour tenter de faire disparaître le corps.
Le sulfureux millionnaire s'était à l'époque réfugié au Texas, où il vivait déguisé en femme et prétendait être muet, dans un petit appartement sordide.
Il avait été acquitté pour ce crime grâce à une armée d'avocats prestigieux qui avaient plaidé un mélange de légitime défense, de coup de feu parti accidentellement et d'actes commis sous l'emprise de l'alcool.
Dans «The Jinx», M. Durst semblait faire un aveu involontaire, se murmurant à lui-même alors qu'il était aux toilettes et que son micro sans fil n'était pas désactivé: «Qu'est-ce que j'ai fait? Je les ai tous tués, évidemment.»
Lors d'un entretien avec les procureurs après son arrestation, M. Durst s'était défendu en affirmant qu'il était sous l'emprise de drogue pendant le tournage du documentaire et que ces propos ne signifiaient donc rien de particulier.