Un représentant inuk a rencontré à Rome un supérieur oblat au sujet d’un prêtre accusé
Radio-Canada
Le président de l'organisation nationale qui représente les Inuit, l'Inuit Tappiriit Kanatami, a rencontré le dirigeant d'un ordre catholique à Rome pour discuter du cas d'un prêtre accusé de crimes contre des enfants au Nunavut.
J'espère que la foi de l'Église catholique lui dictera de travailler avec nous dans cette affaire où il y a de graves allégations d'abus sexuels, en particulier d'agressions sexuelles sur des mineurs, a déclaré Natan Obed, président de l'organisme Inuit Tapiriit Kanatami.
M. Obed a expliqué avoir rencontré Louis Lougen, supérieur général des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, pendant une heure jeudi pour discuter de la responsabilité de l'Église afin de s'assurer que Johannes Rivoire soit jugé au Canada.
Cette rencontre est survenue après que Natan Obed ait demandé au pape François, lors d'une réunion au Vatican lundi, d'intervenir personnellement dans le cas de du père Rivoire.
J'imagine qu'il s'agit d'une demande extraordinaire auprès du pape, mais c'était tout l'intérêt de cette requête, a déclaré M. Obed.
« Le pape a des pouvoirs extraordinaires au-delà des instances avec lesquelles nous avons essayé de travailler pendant un grand nombre d'heures dans cette affaire. »
Un mandat d'arrêt pancanadien a été lancé en février contre le père Rivoire, âgé de plus de 90 ans et vivant à Lyon, en France. La Gendarmerie royale du Canada du Nunavut a déclaré que des agents avaient reçu une plainte l'année dernière concernant des agressions sexuelles qui auraient été commises il y a environ 47 ans.
Le père Rivoire a séjourné au Canada du début des années 1960 à 1993, année où il est retourné en France.
Un mandat a également été délivré contre lui en 1998. Il a fait face à au moins trois accusations d'agressions sexuelles dans les communautés du Nunavut d'Arviat, de Rankin Inlet et de Naujaat. Plus de deux décennies plus tard, les accusations ont été suspendues.