Un rassemblement à l’UQAC en soutien aux manifestants iraniens
Radio-Canada
Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées à la bibliothèque de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) mardi en soutien aux manifestants en Iran qui dénoncent la mort d’une jeune femme qui était détenue par la police des moeurs.
Mahsa Amini, 22 ans, a été arrêtée le 13 septembre pour « port de vêtements inappropriés » par la police des moeurs, qui est chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d’Iran, qui oblige notamment les femmes à se couvrir les cheveux.
La jeune femme est tombée dans le coma après son arrestation et est morte à l’hôpital le 16 septembre. Plus de dix jours après sa mort, des manifestations se poursuivent. Elles sont violemment réprimées par les autorités iraniennes, qui ont fait plusieurs morts.
Le groupe qui s’est réuni à l’UQAC voulait exprimer son soutien, même à des milliers de kilomètres, aux Iraniens qui se mobilisent.
C’est sûr que les revendications maintenant, c’est pour le code vestimentaire, pour le hijab pour qu’il ne soit pas une obligation, mais il y a beaucoup plus que ça dans les revendications. Les femmes veulent que leurs droits soient reconnus, a exprimé la professeure Gelareh Momen, qui est iranienne d’origine.
Une réforme est nécessaire, estime pour sa part le professeur Ali Saeidi, qui est également d’origine iranienne.
S’ils peuvent accepter les droits des femmes, les droits des hommes aussi, donc ça pourrait être, je dirais, la meilleure façon. La meilleure solution, c’est d’aller vers une réforme, pas la révolution, estime-t-il.
Maryam Farokhmehr, qui travaille au Cégep de Jonquière, a également pris part à l’événement. Elle constate que plusieurs membres de la communauté sont à la fois attristés et fâchés par les événements.
Il y en a beaucoup qui sont fâchés. Ils disent qu’on en avait assez. Ils disent qu’on a besoin de changement dans notre société, a-t-elle indiqué en entrevue à Place publique.