Un rapport sur les aéroports lourdement caviardé remis à un député
Radio-Canada
Le député de Bathurst-Ouest-Beresford, René Legacy, se questionne sur l’utilité de la révision du secteur aérien dans la province, commandée par le gouvernement de Blaine Higgs à l’automne dernier. Le député libéral a eu accès à des documents de cette évaluation, mais la majorité des pages étaient noircies, cachant ainsi plusieurs informations.
En novembre 2020, le discours du Trône soulignait que l’aéroport international Stanfield d’Halifax enregistrait un achalandage trois fois plus élevé que celui des trois principaux aéroports du Nouveau-Brunswick réunis (Moncton, Fredericton et St-Jean). Pourtant, la population de la Nouvelle-Écosse n’est que 25 % plus élevée.
Blaine Higgs a alors demandé au gouvernement fédéral une révision du nombre d’infrastructures aériennes dans la province. L’objectif de l’enquête visait à établir un portrait clair du secteur aérien au Nouveau-Brunswick, pour assurer son développement à long terme.
Le député René Legacy a voulu savoir si cette étude était complétée et quelles étaient les recommandations ressorties. J’ai demandé pour l’étude, toutes correspondances, toutes informations qui étaient reliée, précise-t-il.
René Legacy dit avoir reçu 1150 pages de documents, dont la majorité étaient noircies. Il y en avait 1050 [pages] si vous voulez qui ressemblait à ceci, donc quasiment 91 % cachées [...] je me demande qu’est-ce qu’on cache, affirme le député.
Dans un gouvernement qui dit qu'il veut être transparent, qui a fait une étude payée par les contribuables et qu’on n'est pas capable d'avoir les résultats, donc la première question c’est : est-ce qu’elle va être rendue public, quand et pourquoi on ne peut pas avoir accès?
Le député est aussi l’ancien président de l’Autorité aéroportuaire du nord du Nouveau-Brunswick (AANNB). Il reconnaît l’importance d’un aéroport dans le développement régional. Après avoir reçu les documents, il remet en question le sérieux de l’exercice.